Il ne faut pas négliger les dépenses pré-engagées. En effet, nous constatons qu’il y a tout de même des écarts entre la manière dont l’INSEE évalue l’évolution des pouvoirs d’achat des français et ce qu’ils ressentent. Mais comment les dépenses pré-engagées impactent sur le pouvoir d’achat ? Nous allons voir cela, à travers les paragraphes suivants.
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Qu’entend-t-on par dépenses pré-engagées?
Les dépenses pré-engagées, selon la définition de l’INSEE sont les dépenses que les ménages font dans le cadre d’un contrat qui n’est pas renégociable sur une courte période. Afin de vous rendre cela plus clair, on comprend par dépenses pré-engagées : les dépenses relatives au logement, au gaz, à l’eau et aux différents combustibles dans votre maison ; les prestations de télécommunications, les assurances à l’exception de l’assurance-vie ; les frais de cantine, les prestations de télévision comme votre abonnement au câble ou encore les services financiers. Nous évoquons généralement le terme « dépenses contraintes » au lieu de « dépenses pré-engagées », même si l’INSEE préfère ce dernier. En effet, l’alimentation ou encore l’habillement sont obligatoires car nous ne pouvons pas nous en passer, or ils ne rentrent pas dans les dépenses pré-engagées.
On précisera que l’évaluation des dépenses pré-engagées permet d’avoir le revenu arbitrable. C’est le revenu qui est réellement disponible sur le compte d’un particulier après avoir enlevé les dépenses obligatoires. Les ménages pourront utiliser ce revenu pour les autres dépenses de la vie quotidienne.
Les dépenses obligatoires d’hier à aujourd’hui
Les dépenses obligatoires ou pré-engagées, constituent une part importante du revenu d’un foyer. Cela a un fort impact sur leur pouvoir d’achat. Force est de constater que la diminution considérable du revenu arbitrable comprime la somme que les français peuvent utiliser pour se faire plaisir : vacances, mode, loisirs, culture… A titre d’information, en 1959, les dépenses pré-engagées représentaient environ 12.3% du revenu disponibles des ménages. En 2016, le chiffre est multiplié par deux : ces dépenses atteignaient au moins 29% du revenu disponible. Pourquoi une telle augmentation ? Le coût des logements entrent beaucoup en jeu (loyers, prêts bancaires, charges du domicile), car il représentait tout de même 9.3% du revenu en 1959 et 22.6% en 2016.
Face à la crise des gilets jaunes actuellement, nous pouvons dire que les dépenses pré-engagées pèsent surtout sur les familles modestes. Pour eux, les dépenses pré-engagées constituent tout de même 61% du revenu disponible contre 23% pour les plus aisés.
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